Le dernier mot à la peinture / Marie Laure Desjardins Art Hebdo Media

Pour arriver à ses fins, la peinture emprunte souvent des chemins de traverse. Des enthousiasmes surgissent parfois sans qu’il soit possible de les anticiper. Personne n’aurait pu prédire que l’intérêt de Pascal Vochelet pour elle naîtrait en feuilletant les pages d’un magazine de décoration. Bachelier, le jeune Normand entre à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de sa région, installée à Darnetal. D’emblée, il est fasciné par l’esprit poète de certains professeurs. « Je me souviens que l’un d’entre eux enterrait ses sculptures dans les jardins de l’école et les ressortait après plusieurs années. » La plupart exercent également à l’Ecole des beaux-arts de Rouen. L’enseignement même de l’architecture en est influencé. Leur approche plus artistique que technique vient conforter l’étudiant dans sa pratique de dessin et de peinture. Il commence à explorer matières et formats. Dans l’auberge de ses parents, non loin du Bec Hellouin, il montre son travail à un habitué à l’œil aguerri, le peintre russe Yuri Kuper. Timides au départ, les explorations s’affirment et les interrogations se font plus pressantes. Son DEFA en poche, il s’inscrit en Arts plastiques à l’Université de Picardie.

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